La justa medida en la experimentación, sin temores pero sin excesos, es el gran mérito de El Inmortal, porque a pesar de que las primeras páginas anuncian una lectura exigente, la narración encuentra rápidamente su ritmo sostenido, una pura vocación de avalancha, al punto que, gran indicador del éxito de una novela corta, el lector terminará por hacer todo lo posible para terminarla de una sola sentada. Sigue leyendo
Archivo de la categoría: Critiques/Reseñas
empreintEs, au festival Jerk Off.
publié dans LA GALERIE DU SPECTACLE
On pourrait démarrer par la traduction littérale de l’expression anglaise to jerk off, mais choisissons de commencer plutôt par la fin. C’est à dire, la jouissance. Parce que si on juge d’après empreintE, la performance d’ouverture, c’est de la pure jouissance ce que vous allez vous offrir à la neuvième édition du Festival Jerk Off. Sigue leyendo
Parlons d’autre chose (au Théâtre de Belleville)
publié dans LA GALERIE DU SPECTACLE
Ils sont issus d’une génération procrastinatrice et distraite de serial clickers qui a remplacé le zapping par l’hyper-connectivité en temps réel. Il faut donc faire avec et être bref dans la présentation des personnages. Nous n’aurons droit qu’aux prénom, nom, âge, taille et rêves de chacune des huit filles et du seule garçon de la bande.
Ils sont tous dans la même classe de Terminale. Terminale L (en plus). Et, en plus, dans un « bon » lycée. C’est à dire, un lycée privé : le Saint-Sulpice. Ils sont tous des beaux gens, dans le sens de « riches ». Sigue leyendo
«Les Bonnes» au Passage vers les Etoiles.
publier dans LA GALERIE DU SPECCTACLE
Madame veut signaler que la bonne est remplaçable et que le mépris est réciproque. «Je vous aime » dit Solange/Claire venant juste de cracher sur le soulier de Madame.
«Comme on aime sa maîtresse sans doute » répond-elle.
L’ambiguïté du mot « maîtresse » s’insinue et arrive à son paroxysme au moment où les mains de la bonne se serrent autour du cou de Madame, avec une douceur d’amants qui s’étranglent. Comme les prénoms des bonnes, «Aimer » et «Tuer » sont des mots échangeables. Sigue leyendo
Une trop bruyante solitude, au Théâtre de Belleville
publié dans LA GALERIE DU SPECTACLE
Dans Une trop bruyante solitude au Théâtre de Belleville, Thierry Gibault n’est acteur qu’à moitié. Mais quelle moitié ! Sans bouger d’un centimètre ses jambes, dont la rigidité nous fait penser au poids de la presse papier qui est au cœur de cette histoire, il nous assomme une heure durant en racontant les coups bas qu’il a subis, et qu’on reçoit directement, engoncés dans notre trop silencieux confort de spectateurs. Sigue leyendo
Élise ou La vraie vie, à la Manufacture des Abbesses.
publié dans LA GALERIE DU SPECTACLE
Élise ou La vraie vie nous parle d’une époque où les patrons disposaient à leur guise de leurs employés, tous jetables car l’emploi manquait, et il fallait plutôt être reconnaissant.
Une époque d’antan où les ouvriers français accusaient les immigrés de leur voler le travail et en même temps de ne pas vouloir travailler.
Une époque vraiment lointaine où un Arabe ne pouvait pas rentrer dans un café avec sa copine blanche sans attirer des regards de méfiance.
Un temps dépassé quand, invoquant la lutte contre le terrorisme, la police se plaisait à défoncer les portes des immeubles vétustes où habitaient les étrangers.
Une époque heureusement révolue et qui ne ressemble en rien à la nôtre. Sigue leyendo
«Illusions perdues» au Théâtre de Belleville
publié dans La Galérie du Spectacle
“Mesdames, messieurs, nous vous prévenons que quatre coups de feu vont être tirés pendant le spectacle”.
L’annonce faite au même moment que l’habituel speech sur l’obligation d’éteindre les téléphones portables, jette une certaine ombre sur la légèreté du prélude. Jusque-là, nous étions en clé d’une “comédie décalée”. Sur fond de musique dansante et boule à facettes, une des comédiennes proposait du vin aux spectateurs qui rentraient dans la salle. Une autre s’engueulait avec le photographe officiel : « Il est interdit de prendre des photos pendant le spectacle”, répétait- elle. Sigue leyendo
«Revenez demain» au Théâtre du Rond Point
publié dans LA GALERIE DU SPECTACLE
Tchekhov l’a dit dans une lettre à Gruzinsky : “On ne met pas un rifle sur scène s’il n’est pas utilisé. Il ne faut pas faire de promesses qu’on ne peut pas tenir ». Comme la règle a été élevée presque au rang de principe au théâtre et que sur l’affiche de Revenez Demain il y a un double pistolet, on sait qu’il y aura des tirs. Sigue leyendo
La Maladie de la jeunesse (au théâtre de La Tempête)
publié dans LA GALERIE DU SPECTACLE.
Prenez sept jeunes acteurs surdoués (on préfère le souligner dès le début: ils sont jeunes et ils sont surdoués), confiez-les aux bons soins de Philippe Baronnet (qui avait déjà présenté à La Tempête cet extraordinaire match verbal de ping-pong/échecs que fut Bobby Fischer vit à Pasadena). Puis, laissez-les rentrer dans la salle avant le public. Garanti : quand les premiers spectateurs arriveront, ils auront déjà mis l’ambiance. Sigue leyendo
«Ruines» au Théâtre La Loge
publié dans LA GALERIE DU SPECTACLE
À la fin de la pièce, quand les comédiens Yordan Goldwaser et Anthony Boullonnois tireront la révérence, vous n’aurez toujours pas compris. Et pourtant on vous aura prévenu. Même si on est habitué aux spectacles imprévisibles et souvent dérangeants présentés aux espaces la Loge, il y a quelque chose de plus avec Ruines. Un défi encore plus net, duquel les spectateurs ne peuvent pas sortir indemnes.